Retraite des cheminots : les régions arroseur-arrosé ?

La retraite des cheminots coûte plus cher après la réforme des régimes spéciaux qu’avant ! Résultat : personne ne veut payer la facture.

« Les régions refusent de payer pour la retraite des cheminots » : c’est le titre en apparence étonnant d’un article paru dans Le Parisien du 8 octobre.
Que viennent faire les régions dans cette galère ? La galère, c’est que les contreparties accordées aux cheminots, en échange de la réforme des régimes spéciaux, coûtent cher. Et le gouvernement ne veut pas porter seul le chapeau : il refacture aux régions les charges de retraite liées aux transports régionaux (TER), lesquels sont dans le domaine de compétence des Conseils régionaux, tenus par la gauche.

Voici donc la gauche prise à son propre piège : après avoir fait pression sur le gouvernement pour que de nouveaux « cadeaux sociaux » soient distribués aux cheminots, il lui est aujourd’hui demandé de sortir le chéquier.
Cependant, les édiles, qui croyaient s’être montrés généreux avec l’argent des autres, n’entendent pas payer la facture de leur démagogie. Pas touche à leur tiroir-caisse ! Et voici l’association des régions de France (ARF) en pleine fronde : dans un courrier adressé le 29 septembre au Premier ministre, elle fait clairement savoir son refus de payer.

Très concrètement, que ce soit l’Etat ou les régions qui paient, cela revient au même pour le contribuable. Car c’est bien lui, in fine, qui doit sortir son chéquier pour payer la « réforme pipeau » des régimes spéciaux.
À la SNCF, les dépenses liées aux pensions de retraite des cheminots ont augmenté de près de 14 % entre 2003 et 2010, alors même que le nombre de retraités a diminué de près de 8 %.


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