Les nombreuses tares de notre système de retraite

L'IREF met en ligne un texte important de Thierry Benne, intitulé « Retraites du secteur privé, une répartition qui se fissure de toutes parts ».

Dans cet article, publié sur le site de l’Institut de Recherches Economiques et Fiscales (IREF), Thierry Benne énumère les tares de notre système de retraite :

- A l'inverse d’autres pays comparables, la France n’a pas introduit une dose significative de capitalisation dans son régime de retraite, et a tout misé sur la répartition, qui ne garantit pas la pérennité des pensions.

- Les actifs risquent de ne plus être assez nombreux pour garantir les droits des nouveaux pensionnés.

- Le système est hermétique et opaque pour les actifs, et extrêmement complexe pour les retraités les retraités poly-pensionnés sont écartelés entre d’innombrables caisses de retraites complémentaires.

- Les pensions sont « à toute occasion la cible de nouveaux impôts ou de nouveaux prélèvements » les retraités constatent chaque année « un fléchissement régulier, significatif, permanent et irréversible de son niveau de vie ».

- Le système français, très étatisé, souffre d’erreurs de gestion et de mauvais choix qui se traduisent par des dysfonctionnements prolongés dont ont fait les frais, entre autres, les commerçants et artisans (RSI) et les professions libérales (CIPAV).

- Les transferts réalisés au nom de la « solidarité » extraprofessionnelle ne sont pas équitables : les trois régimes indépendants des exploitants agricoles, des commerçants et des artisans « pompent » plus de 6 milliards d’euros dans les caisses des salariés et des professions libérales, alors que la « solidarité » intra-professionnelle reste très insuffisante.

- Pour souligner les avantages de la répartition, les politiques vantent les atouts de la « solidarité intergénérationnelle », alors que le système « n’a même plus les moyens de garantir les pensions présentes de ceux qui ont cotisé des années durant pour leurs aînés ».

- Les retraités du privé ne sont pas représentés au sein des organismes qui pilotent le système de retraites (COR, Comité de Suivi des Retraites, Conseil Economique, Social et Environnemental, etc.).

- Les politiques encensent le système, mais s’arrangent « avec un luxe de précautions pour en retrancher discrètement leurs retraites personnelles et cumuler de confortables rentes inaccessibles au commun des mortels »
NDLR : l'ensemble de l'article est disponible sur le site de l’IREF : http://fr.irefeurope.org/Retraites-du-secteur-prive,a3299


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