Retraite - Chez Kato, une PME Japonaise, un tiers des salariés a plus de 65 ans !
Sauvegarde retraite : des Citoyens qui Prennent leur Retraite en Main
 
Chez Kato, une PME Japonaise, un tiers des salariés a plus de 65 ans ! (09/12/2004)
 
Faire travailler les retraités pour améliorer la rentabilité du capital immobilisé ? C’est possible ! Cela se passe au Japon, dans une PME de métallurgie. Et, à 81 ans, la « Mamie cantine » vient en scooter à l’entreprise !
 
Le vieillissement de la population dans le pays le plus âgé du monde est un fait de société incontournable. C’est en en prenant conscience et en cherchant à rentabiliser au mieux son capital fixe, c’est-à-dire en voulant faire tourner ses machines toute l’année, que M. Kato, 42 ans, a eu l’idée d’embaucher des personnes à la retraite.
Il y a deux ans, son annonce dans le journal – cherche personnes de plus de 60 ans – a fait sensation, certains postulants se frottant les yeux et cherchant l’erreur. Le dirigeant de cette PME japonaise a finalement embauché une vingtaine de personnes à la retraite et l’expérience se révèle très satisfaisante. « Une entreprise n’a pas pour unique fonction de gagner de l’argent ! » insiste-t-il.
Ces nouveaux embauchés âgés (sur 92 salariés, ils sont 28 de plus de 65 ans,) sont payés 800 yens de l’heure (7 euros), travaillent au maximum 28 heures par semaine, bénéficient de l’assurance-maladie et d’une protection en cas d’accident du travail, et peuvent cumuler leur salaire avec leur pension ou la demi-pension de leur mari, lorsqu’elles sont veuves.
Leur présence permet à l’entreprise de tourner le week-end et les jours fériés (sauf le jour de l’an et celui des ancêtres), ce qui a réellement amélioré la rentabilité des immobilisations, en réduisant les coûts fixes.
Mais au-delà de cet aspect purement économique, c’est l’aspect social et humain qui frappe. Au point que le Ministère du Travail et de la Santé japonais a décerné un prix à l’entreprise Kato. Car ces retraités, qui sont expérimentés, apportent aussi leur richesse personnelle et leur dynamisme. La doyenne (81 ans), qui travaille à la cantine, vient même à l’usine… en scooter ! « Elle fait régner une bonne atmosphère. Il faut donner l’impression à chacun qu’il a un rôle important à jouer » affirme M. Kato.
Ah ! Si les entreprises françaises pouvaient en prendre de la graine !

NB : cet article est tiré d’un reportage paru dans Le Monde du 23/11/2004.
 
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