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| Sauvegarde retraite : des Citoyens qui Prennent leur Retraite en Main | ||
| Où en sont les retraites de la Banque de France ? (12/06/2006) | ||
| Seront-elles alignées sur celles de la fonction publique ou bien « adossées » à la Cnav ? Un bras de fer se livre actuellement entre la direction de la Banque et Bercy… | ||
| Le dossier des retraites de la Banque de France est un secret bien gardé. Très peu filtre dans la presse des négociations serrées, en cours entre Bercy et la direction de la Banque. Il faut dire que le régime spécial de retraites des quelques 14 000 salariés, est le meilleur de France (voir nos précédents articles) et en bonne partie payé par le contribuable (cf l’étude de Sauvegarde Retraite* sur la question). Un vrai régime en or qui cumule toutes sortes d’avantages, y compris ceux d’une capitalisation, tout en profitant - de manière éhontée sur le principe - de la sur-compensation entre régimes spéciaux (1). Bref, une manne qui fait grimper le taux de remplacement des employés de la banque à un minimum de 90 % du dernier salaire et peut, dans de nombreux cas, leur accorder une retraite supérieure à leur dernier traitement d’activité hors primes. On comprend, dès lors, la position des syndicats qui, dès qu’ils ont senti venir le vent de la remise en ordre des régimes spéciaux, notamment à EDF-GDF, ont tout de suite refusé un « adossement » au régime général des salariés du privé. Très peu pour eux ! Ils ont alors négocié avec la direction de rapprocher leur régime doré sur celui des fonctionnaires, tout de même beaucoup plus avantageux et proche de leur culture d’entreprise que celui du privé. Le problème est que Bercy ne veut pas payer sans négocier. Pour payer les 360 millions d’€ nécessaires à ses retraités, la Banque de France verse une importante contribution d’environ 250 millions d’€ par an. Celle-ci est bien plus importante que si la Banque fonctionnait comme une entreprise normale. D’où l’agacement de Bercy pour qui le contribuable doit payer des avantages retraites absolument exorbitants du droit commun. Parallèlement, cet argent est soustrait à l’Etat actionnaire, qui aimerait bien toucher au moins un dividende. Pour faire pression sur la Banque, Bercy agite le chiffon rouge d’un « adossement » à la Cnav,nettement moins avantageux pour les salariés. Et nous, retraités du privé, nous demande-t-on notre avis ? *Pour en savoir plus, lisez en ligne ou téléchargez l’Etude de Sauvegarde Retraites sur les retraites de la Banque de France. (1) flux financier entre régimes spéciaux bénéficiaires au profit des régimes spéciaux déficitaires. | ||
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