Augmentation des tarifs EDF pour cause de retraite des agents...

Non seulement notre modèle social ne nous a pas protégés de la crise, mais, il nous coûte de plus en plus cher et, ce faisant, il écarte toute perspective de reprise dans un proche avenir. Un récent exemple nous en a été donné par le « service public » de l’électricité. C’est sans doute au nom du « social » qu’EDF alourdit les coûts de l’énergie, et ampute le pouvoir d’achat des Français.

Les tarifs d’EDF viennent en effet d’augmenter de 5 %. L’Etat a toujours la prétention de nous protéger des effets ravageurs de l’économie de marché. Mais c’est lui qui ruine les consommateurs et les producteurs. Chaque année les tarifs d’EDF augmentent, sans relation établie avec le marché mondial de l’énergie : +1,7 % en 2011, + 2 % en 2012 et ce sera encore + 5 % en 2014. L’augmentation n’est pas due – comme ce serait le cas pour une entreprise privée dans un environnement concurrentiel – à une meilleure qualité des produits fournis. Non, dans le cas d’EDF, « vitrine du service public à la française », il s’agit de payer les coûteux privilèges de ses agents.

Parmi ces privilèges, on rappellera d’abord un système de retraite qui permet aux agents de bénéficier d’une pension beaucoup plus élevée que dans le privé (2 500 euros) et de partir à la retraite toujours plus tôt (en moyenne, 7 ans plus tôt). Mais comment financer de tels avantages ?

La situation financière du régime spécial d’EDF est catastrophique (90 Milliards d’euros non provisionnés). Le régime n’a subi qu’une réforme « paramétrique » en 2007 : en échange de l’allongement très progressif de la durée d’activité de 37.5 à 40 ans, les agents d’EDF et de GDF ont bénéficié de très nombreux nouveaux avantages : primes supplémentaires, revalorisation des traitements, augmentation des retraites, adoption d’un régime complémentaire par capitalisation…  De plus, ce régime particulier a été adossé au régime général et aux régimes complémentaires Arrco et Agirc sans aucune compensation. Conclusion : 1.3 Milliard d’euros a déjà été pris dans les caisses du privé pour financer le régime des agents EDF. Les tarifs d’EDF augmentent aussi pour alimenter le budget du fameux Comité d’entreprises d’EDF (CCAS) qui s’élève à 470 millions d’euros/an ! Enfin, EDF est très endettée (plus de 30 milliards d’euros en 2012 pour un chiffre d’affaire d’environ 60 milliards d’euros).

Dans ces conditions il n’y a qu’une seule solution de bon sens : demander aux consommateurs de payer. Ce qui est fait.

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