Régimes spéciaux, une réforme à haut risque !

Le gouvernement réaffirme son intention de réformer. La CGT Cheminots menace de riposter comme en 1993 et 2003…

Interrogé le 6 juin 2007 sur RTL par les auditeurs, François Fillon a réaffirmé que la réforme des régimes spéciaux de retraite serait bien faite en 2008, probablement avant la fin du premier trimestre. « Il faut aller jusqu’au bout de cette réforme pour corriger les inégalités » a-t-il martelé.
Interrogé le même jour sur cette question par Radio Classique, Didier Le Reste, secrétaire général de la CGT Cheminots, a rétorqué :
- "Il n’y a pas de dissociation entre le service minimum et l’avenir des retraites de la SNCF". Le gouvernement a l’intention d’abord de « contraindre le droit de grève pour avoir les mains plus libres » sur le problème du régime spécial
- Cette réforme est un avant tout « un mauvais coup pour le régime général ». Le privé « s’est vu imposer des mesures régressives en 1993 et en 2003 ». En fait, « les gens devront travailler plus longtemps, cotiser plus cher pour des retraites diminuées. Faut-il aligner tout le monde par le bas ? ».
- Les régimes spéciaux ne concernent que 5 % des retraités . S’ils sont supprimés, « les conséquences financières seraient à la charge de l’ensemble des assurés du régime général. La réforme des régimes spéciaux cache de nouveaux sacrifices » pour ces derniers.
- « Ce que nous avons fait en 1995 et en 2003, au nom de quoi l’accepterait-on sans réagir en 2007/2008 ? »
Sauvegarde Retraites affirme son désaccord complet avec cette réponse. La réforme des régimes spéciaux doit intervenir pour corriger une situation d’iniquité qui ne peut durer. Il faut supprimer ces régimes qui sont un défi à la justice,
parce que les salariés cotisent moins, travaillent moins longtemps et passent beaucoup plus de temps à la retraite que l'ensemble des retraités du privé, en grande partie aux frais du contribuable.

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