Sauvegarde Retraites dans les médias

Pour l'année :
Le hold-up de l'Etat sur les caisses de retraites du privé

Le hold-up de l'Etat sur les caisses de retraites du privé

Le gouvernement s'était engagé à relever le montant des petites retraites. Pour ce faire, il n'a rien trouvé de mieux que de demander à l' Agirc Arcco de régler l'addition au motif que la réforme du mois d'avril (recul de l'âge de départ) permettrait à la caisse de retraite complémentaire de dégager davantage d'excédents. La contribution demandée serait  d'1 millard d'euros en 2024 et de 3 milliards d'euros à l'horizon 2030. Les gestionnaires de la caisse refusent de céder  mais le gouvernement menace, s'ils n'acceptent pas, de ne plus rembourser à la caisse les exemptions de cotisations sociales qu'il accorde aux entreprises (6.5 milliards d'euros en 2022). Marie-Laure Dufrêche, déléguée générale de  Sauvegarde Retraites rappelle qu'à la suite d'une longue lutte de l'association aux côtés de l'Agirc-Arcco, le gouvernement a renoncé à transferer le recouvrement des cotisations de ce régime à l'Urssaf. L'abandon de cette mesure est inscrit dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2024. Le problème est que l'Etat conserve son objectif de captation des réserves du privé. En même temps qu'il renonce  au transfert de recouvrement, il envisage de demander une contribution à l'Agirc-Arrco aux soultes versées aux régimes des entreprises publiques supprimés par la réforme mais qui ne diparaîtront réellement qu'au siècel prochain. La déléguée générale de Sauvegarde Retraites rappelle que le déficit structurel des régimes spéciaux est soigneusement dissimulé ;  la revue Commentaires, constituée de hauts-fonctionnaires, l'évalue à 30 milliards d'euros pour les seuls régimes de la fonction publique.  
Retraites : le gouvernement veut piquer dans les caisses du privé

Retraites : le gouvernement veut piquer dans les caisses du privé

Dernière idée de génie du gouvernement : financer ses promesses avec l'argent des autres, en l'occurence se servir dans les caisses de retraite complémentaire des salariés du privé. La réforme Borne ayant reculé l'âge de la retraite de 62 à 64 ans, l'Agirc-Arrco dégagera plus d'excédents (22 milliards d'euros sur quinze ans) qui s'ajouteront aux 68 milliards de réserves actuelles. Olivier Dussopt, le ministre du Travail a donc annoncé aux partenaires sociaux qu'au nom de la solidarité, ils devraient partager le "magot" en contribuant à tenir la promesse du gouvernement qui s'était engagé à augmenter les petites retraites. Le montant de cette participation sera de 1 milliard d'euros pour commencer à trois milliards en 2026. Le gouvernement  les a gentiment avertis : soit ils acceptent le siphonnage, soit c'est d'autorité qu'il sera inscrit dans le projet de loi de finances 2024. C'est à juste titre que les syndicats protestent. Les 68 milliards de réserve ne représentent que neuf mois de paiement. C'est un matelas de sécurité, pas un magot. D'autre part, la solidarité a bon dos. Comme l'a montré une étude de l'actuaire Jacques Algarron pour l'association Sauvegarde Retraites, le taux de remplacement (montant de la retraite par rapport au dernier salaire) n'a pas cessé de baisser depuis 1993, dans les régimes de retraite complémentaire, en particulier pour les cadres. En outre, pour maintenir le régime à l'équilibre, les partenaires sociaux ont mis en place un malus qui oblige les salariés à différer leur départ à la retraite d'un an. Il serait normal que le  retour à l'équilibre budgétaire profite aux cotisants et  de plutôt supprimer ce malus. 
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Elections sénatoriales : combien gagnent ces élus à la retraite? C'est le flou total

Elections sénatoriales : combien gagnent ces élus à la retraite? C'est le flou total

Les sénateurs ont décidé, le 12 juillet dernier, de baisser le montant de leur retraite de 20% et de plafonner leur pension au niveau de l'indemnité parlementaire, soit  5.907.34€ brut. Le montant de la pension, lui, reste flou. "Que cela cache-t'il ?" s'interroge René Dosière, ancien sénateur et spécialiste de l'utilisation des fonds publics. Le problème est qu'ils peuvent raconter ce qu'ils veulent, déplore Pierre-Edouard du Cray, directeur des Etudes à l'association Sauvegarde Retraites. Impossible en effet de mettre la main sur le réglement de la caisse de retraite du Sénat!   Tout ce qu'on sait est que les cotisations retraite se montent à 1.175.20 euros. Le mode de calcul de la pension, lui, n'est pas connu. Seule information : en 2022,  un montant de 40,274 milllions d'euros de prestations retraite a été versé à 735 sénateurs, ce qui représente donc une moyenne de 4.566 euros brut. Sauf que ce n'est qu'une moyenne. Le fait que les sénateurs aient plafonné leur pension laisse à penser qu'ils y en a beaucoup qui perçoivent une pension plus importante. 
Fermeture des régimes spéciaux : pour une poignée de bobards

Fermeture des régimes spéciaux : pour une poignée de bobards

La loi prévoit la "fermeture" de certains régimes spéciaux : la RATP, les Industries électriques et gazières, la Banque de France, le Conseil économique et social, le régime des clercs de notaires. Il s'agit en réalité d'une arnaque à tiroirs. Premier tiroir : il manque les principaux régimes spéciaux, notamment celui des fonctionnaires. Deuxième tiroir  : la clause du grand-père. La "fermeture" des régimes concernés ne s'appliquera qu'aux embauchés à partir du 1er septembre 2023. En revanche ceux en poste avant cette date continueront de bénéficier du régime spécial. Troisième tiroir : les régimes spéciaux du public seront financés par les caisses du privé. Comme l'avait révélé Sauvegarde Retraites, le régime de la SNCF devenue caisse de branche, continue de gérer les prestations sociales de TOUS les cheminots, y compris ceux recrutés après janvier 2019 alors qu'ils sont affiliés à l'AGIRC ARRCO. Arguant  du fait que cette affiliation aux caisses du privé diminue le nombre de cotisants à la caisse de la SNCF, les caisses du privé doivent lui verser une soulte. Le privé finance donc un régime plus généreux que le sien, via cette soulte dont le montant augmente chaque année. S'y ajoute une subvention dre 3 milliards payée par l'Etat c'est-à-dire par le contribuable.  
Calcul des retraites : bienvenue dans l'enfer bureaucratique

Calcul des retraites : bienvenue dans l'enfer bureaucratique

 La retraite est  pour certains un véritable parcours du combattant. Sous le couvert d'anonymat, un défenseur des droits de l'Ain nous confie qu'un salarié s'est vu réclamer l'intégralité des feuilles de payes de sa carrière par la Carsat. et que le pire, c'est que la caisse a égaré à trois reprises tous les documents! Au rayon des records, l'association Sauvegarde Retraites, créée en 1999, dont l'objectif est de sensibiliser les Français au problème de retraites, cite le cas d'un salarié qui a envoyé pas moins de 45 lettres recommandées avant de recevoir une réponse de sa caisse de retraite. En janvier 2017, l'économiste Jacques Bichot, auteur de" la Retraite en liberté" révélait déjà que le taux d'erreurs des caisses de retraite était en moyenne de 7% en 2012. Depuis la situation s'est encore dégradée. Désormais les erreurs concernent une pension sur 6 contre une pension sur neuf en 2016. Seules 40% des anomalies sont corrigées dans les mois qui suivent leur identification. Avec la fermeture des agences, la diminution des effectifs, et le fait que l'affilié ne soit plus reçu par sa caisse, c'est devenu extrêmement compliqué.  
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Déficits clandestins

Déficits clandestins

Le gouvernement assure que la réforme des retraites assurerait l’équilibre du régime en 2030. Or il ne prend pas en compte les multiples déficits qui relèvent du budget de l’Etat ou de diverses taxes ou impôts. Telle la trentaine de milliards de surcotisations sur les retraites des fonctionnaires ou encore les mesures recensées par Pierre-Edouard du Cray, directeur de publication chez Sauvegarde Retraites : subventions aux pensions de la SNCF ou de la RATP, taxes sur les alcools ou tabacs pour les agriculteurs, taxes payée par les abonnés pour les électriciens, etc… Il y en aurait en tout pour plus de 60 milliards.

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