Retraites : la pandémie de tous les dangers
Publié le 02-07-2020
Face aux conséquences de la pandémie et de son traitement par le gouvernement, Thierry Benne prédit
un avenir sombre aux retraités du privé. Gel des retraites, voire nouvelle imposition. Avec, comme le rappelle Sauvegarde Retraites, un problème de justice sociale entre un secteur privé taillabe et corvéable à merci et un secteur public préservé et à l'abri. On peut donc craindre que la pandémie ne devienne un prétexte pour imposer une réforme et de nouveaux sacrifices au secteur privé en épargnant le secteur public. Au passage, cela fait longtemps que la France n'a plus ni le meilleur système de santé ni le meilleur système de retraite. Dans quelques années, son choix du tout répartition et d'un système nationalisé et sans capitalisation apparaîtra comme le plus arriéré de tous les sytèmes en place !
Il y a une analogie à faire entre le Covid et les retraites
Publié le 25-05-2020
Eric Bertrand, responsable des études chez Sauvegarde Retraites, est l'invité d'André Bercoff, dans son rendez-vous du 12 h-13 h. Pointant du doigt la gestion du gouvernement pendant la crise du Covid 19, il fait un parallèle entre la pandémie et le système de retraite. "On nous avait dit qu'on avait le meilleur système de santé au monde..., mais on a laissé tomber les aînés dans les Ehpad, qui sont morts dans des conditions de manque affectif et même matériel". (...) C'est la même chose pour notre système de retraite. "On nous dit qu'il est le meilleur, mais en réalité, il est endetté, financé par la dette, inéquitable, avec des dysfonctionnements multiples", souligne-t-il, rappelant que le dernier rapport de la Cour des Comptes révèle "qu'une pension sur sept a comporté au moins une erreur".
Retraites : le piège de la pénibilité
Publié le 04-03-2020
La pénibilité sert de prétexte au maintien des avantages des régimes spéciaux, selon Pierre-Edouard du Cray, consultant en finances publiques et directeur des études chez Sauvegarde retraites. Pour lui, sa prise en compte conduit à bricoler des usines à gaz ingérables, fondées sur un report de dépenses non-financées. Il faut dire que l'Etat a toujours fait preuve de faiblesse vis à vis de ses agents et n'a jamais su gérer la question de la pénibilité. Dès 1853, puis au début du XXème siècle, l'Inspection des Finances a souligné de nombreuses anomalies et pointé les proportions douteuses entre catégories "actives" et "sédentaires"... La notion même de pénibilité est ambiguë et protéiforme. Il en résulte que ce n'est pas au système de base par répartition de régler cette question, car cela reviendra toujours à reporter sur les générations futures une dépense inchiffrable.
Macron, la réforme des retraites et... l'indicible grève
Publié le 02-03-2020
La préparation de la réforme des retraites a abouti à une extraordinaire "chienlit", au coût exorbitant, lié aux grèves des transports et de bénéficiaires des régimes spéciaux. Sauvegarde Retraites vient d'alerter ses adhérents : "Contrairement à ce que laisse croire le gouvernement dans les medias, l'avenir de nos retraites est loin d'être assuré (...). D'après les prévisions du COR, le déficit des retraites va être multiplié par 4 d'ici à 2022. 15 milliards en 2025 !" Du jour au lendemain, le gouvernement peut baisser l'ensemble des retraites du privé, contrairement aux pensions du public, qui sont garanties par l'Etat...
Est-il vrai que les fonctionnaires européens sont retraités à 50 ans ?
Publié le 15-02-2020
... Et avec 9 000 € de retraite mensuelle ? Faux ! Cette fausse information tourne en fait depuis... 2009. Cette année-là, le site de Sauvegarde Retraites publie un rapport sur
"Les retraites de nababs des hauts-fonctionnaires européens ". Il calcule que certains commissaires et magistrats de la Commission européenne peuvent prétendre à une retraite de plus de 10 000 €. Mais il n'est nulle part écrit que les fonctionnaires européens partent en moyenne à 50 ans avec 9 000 € par mois. Le Monde dénonce le premier cette fausse nouvelle. Les fonctionnaires européens cotisent à hauteur de 8 à 10 % de leur salaire net. La retraite moyenne s'élève à 6 000 €. Une moyenne calculée sur une rémunération fluctuant de 4 190 € à 14 400 € par mois. Ils ne peuvent partir à la retraite avant 66 ans (pour ceux recrutés après le 1er janvier 2014) et 65 ans pour ceux recrutés avant. Pour partir plus tôt avec une pension amputée d'une décote, il faut avoir au moins 58 ans.
Est-il vrai que les fonctionnaires européens partent à la retraite à 50 ans avec 9 000 euros ?
Publié le 14-02-2020
Tout est parti d'un rapport du site Sauvegarde Retraites sur
"Les retraites de nababs de (129) hauts-fonctionnaires européens ", publié en 2009. A aucun moment, il n'est écrit que
"les fonctionnaires de l'Union européenne partent à la retraite avec 9 000 € par mois". Cette fausse nouvelle circule sur internet depuis et dénonce les émoluments de "340" fonctionnaires à la retraite. Comment est-on passé de 129 à 340 ? En 2014, Le Monde est le premier journal a démonter cette fausse information. En vain. Si certains fonctionnaires européens pouvaient bénéficier d'un système avantageux, ce régime a été réformé en février 2016 : leur pension a été minorée et ils ne partent pas plus tôt que l'ensemble des fonctionnaires européens. Par ailleurs, la pension moyenne des fonctionnaires européens s'élève à 6 000 €, d'après un rapport du Sénat publié en 2013.