Allongement de la durée du travail

On a la chance de vivre plus vieux. Pourquoi ne travaillerait-t-on pas plus longtemps ?

Pendant des années, on a gagné un trimestre d’espérance de vie par an. Mais en 2007, elle a bondi de quatre mois et atteint l’âge moyen de 81 ans, hommes et femmes confondus. Celles-ci meurent toujours en dernier avec une espérance de vie de 84,5 ans (84,2 ans en 2006) qui dépasse de plus de 7 ans celle des hommes (77,6 ans en 2007 77,2 ans en 2006). La France compte aujourd’hui plus de 20 000 centenaires dont une centaine de « supercentenaires » (âgés de plus de 110 ans). En 2050, ils seront 60 300… A cette date, la population française comptera 16,6 % de personnes âgées de plus de 75 ans, contre 8 % aujourd’hui.
Dans ces conditions, l’allongement de la durée de cotisation à 41 ans pour tous paraît tout à fait logique. C’est une mesure de simple bon sens. A condition de favoriser l’emploi des seniors. Sinon, il y a fort à craindre que sa mise en œuvre ne nuise, une fois de plus, aux salariés du privé. En effet, ce sont eux, beaucoup plus que les fonctionnaires à l’abri du chômage, qui auront du mal à avoir une carrière complète allongée d’un an…

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