Coup de rabot sur les pensions du privé

Selon le dernier rapport de la DREES, Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques du ministère des Affaires sociales et de la Santé, les retraites complémentaires des cadres du privé (Agirc) ont subi une baisse en euros constants de 0,49 % par an (en moyenne) entre 2009 et 2014.

Cela représente tout de même un coup de rabot de 2,43 % sur cette période. Quant aux complémentaires Arrco, elles ont baissé de 0,10 % en moyenne par an, ce qui représente 0,5 % en 6 ans.

Parallèlement, l’ensemble des régimes de base ayant connu une légère augmentation de 0,01 % en moyenne par an (en euros constants), les fonctionnaires ont vu leurs pensions augmenter de 0,05 % sur la même période (2009-2014). Les fonctionnaires échappent en effet par définition à la pression constante qui pèse sur les régimes complémentaires. Résultat : seuls les retraités du privé trinquent, une fois encore.

Les leçons à tirer sont claires :

- le maintien coûte que coûte, réforme après réforme, du régime spécial (prétendument « aligné ») des fonctionnaires les met à l’abri des coups de rabot.

Le principe, sans cesse répété, qui veut que « l’on ne touche pas aux pensions » est un mythe, notamment pour les cadres qui subissent de plein fouet la quasi-faillite de l’Agirc, alors même que la part complémentaire dans leur pension globale est importante