Non à l'amputation des pensions des mères de famille !

Les caisses de retraite sont vides et l'Etat cherche par tous les moyens à grappiller quelques économies pour, au moins à court terme, éviter la faillite complète du système de retraite français. Or, cette année, la victime expiatoire est toute désignée : la mère de famille, salariée du privé.
L’objectif est de diviser par deux les bonifications d’annuités (deux ans) accordées aux femmes après la naissance de chaque enfant. Cette idée qui a déjà été lancée, en tout début d’année, par le Conseil d’orientation des retraites (COR), avait été rangée au placard suite, notamment, aux actions initiées par Sauvegarde Retraites (pétitions nationales, intervention dans les médias, etc.). Mais, profitant de l’été et de l’inertie qui frappe, en cette période, notre pays, le gouvernement en profite pour remettre le dossier sur la table.
Soyons clairs, plus que nulle part ailleurs, à Sauvegarde Retraites, nous savons que la situation de nos retraites est catastrophique et qu’il faudra, un jour ou l’autre, consentir de nouveaux sacrifices. Mais n’est-il pas injuste que pour reculer, encore et encore, les vraies réformes, l’Etat s’attaque aux faibles, aux mères de familles, celles qui élèvent les futurs cotisants qui paieront nos retraites ?
En outre, il n’est pas acceptable que l’Etat fasse supporter tous les efforts aux salariées du privé alors que les retraites qu’il accorde à son propre personnel sont toujours aussi ruineuses et avantageuses. Pour mémoire, les régimes des fonctionnaires offrent une kyrielle de bonifications d’annuités à ses affiliés : une année gratuite tous les deux ans ou trois ans pour les fonctionnaires affectés dans un pays en dehors de l’Union européenne ou dans les départements d’Outre-mer, une année gratuite tous les cinq ans pour les agents de police et pour les aiguilleurs du ciel, une année gratuite tous les quatre ans pour les conducteurs de train de la SNCF, plusieurs années gratuites pour les professeurs de l’enseignement technique, etc.
C’est simple, si l’Etat veut supprimer des bonifications d’annuités, il n’a qu’à commencer par celles qu’il accorde, sans aucune justification, à ses fonctionnaires et, ce faisant, il économisera plusieurs milliards d’euros !


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