Financement des syndicats : l'opacité préservée

Syndicats et patronat s'entendent pour gérer nos caisses de retraite. Un rapport parlementaire éclairant leurs pratiques a été étouffé.

Nicolas Perruchot, député de Loir-et-Cher, a écrit à Sauvegarde Retraites pour s'indigner de l'enterrement de son récent rapport parlementaire sur le financement des syndicats.

Ce document de 288 pages, rédigé au terme d'une enquête de plusieurs mois et contenant 29 propositions « pour améliorer la transparence dans un système d'une grande complexité et d'une opacité légendaire », écrit le député, a été rejeté le 30 novembre dernier sur l'ordre du Président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Christian Jacob.

"Or le rejet du rapport implique sa disparition pure et simple, et l'impossibilité de communiquer sur ce sujet durant 30 ans !" proteste Nicolas Perruchot, qui ajoute : "Cela veut dire que le peuple n'a pas le droit de savoir à quoi sert l'argent des syndicats".
Ou plutôt son propre argent,
puisque celui des syndicats sort en bonne partie des poches des Français, par le biais des subventions publiques, des détachements de fonctionnaires, ou du gâteau que représente la gestion de la formation professionnelle, des organismes sociaux… et des caisses de retraites.

Le député du Loir-et-Cher a mis en ligne une pétition pour demander la publication du document :www.droitdesavoir.net. C'est un minimum : de nombreuses pratiques des organisations syndicales et patronales justifieraient que la justice s'en saisisse.


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