Victoire pour la démocratie sociale !

L’hebdomadaire Le Point publie le rapport interdit sur le financement occulte des syndicats…

Comme Janus, l’exception syndicale française possède un double visage :

- elle détient le record d’Europe de la plus basse représentativité, avec seulement 8 % de syndiqués, public et privé confondus (moins de 6 % dans le privé !)

- et c’est en France que les syndicats sont les mieux traités par l’Etat : à croire qu’ils sont tout simplement intégrés à son administration !

Les cotisations des affiliés ne représentent pas plus de 3 à 4 % des budgets des syndicats, qui vivent donc largement aux crochets de l’Etat – c’est-à-dire aux nôtres. Et l’Etat leur accorde en plus toute sorte de passe-droits et de privilèges, sans la moindre ombre de légalité.

Tout est bon pour grossir le gâteau : mise à disposition de personnel et de locaux, décharges horaires, subventions aux comités d’entreprise, « gestion » de la formation professionnelle…

Sans oublier, bien sûr, les retraites : sous l’alibi du « paritarisme », les syndicats de salariés et les organisations patronales, qui se tiennent par la barbichette, profitent de la multiplicité des caisses pour vivre à nos frais.

Un rapport parlementaire devait faire toute la lumière sur ces pratiques abusives, mais l’Etat protège l’opacité des syndicats. Le rapport a été purement et simplement enterré par la commission d’enquête parlementaire, sur pression des hautes sphères. Une première !

Mieux : le président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a menacé d’un an de prison et de 15 000 euros d’amende ceux qui diffuseraient le contenu de ce rapport. Pour quoi pas la déchéance des droits civiques pendant qu’on y est ?

Et deux organisations, la CFDT et la CGPME, n’ont pas hésité à demander que soient engagées des poursuites contre les auteurs des « fuites » publiées dans les médias. En somme, les frères Dalton demandent au shérif de les protéger… On est prié de ne pas rire !

Heureusement, on ne peut pas étouffer la vérité éternellement. L’hebdomadaire Le Point s’est procuré le rapport interdit et le met en ligne sur son site dès aujourd’hui, jeudi 16 février.

La version papier de l’hebdomadaire (parution le 16 février) revient sur l’affaire, avec une interview exclusive de Sauvegarde-Retraites.

Lisez-le, faites-le circuler, il montre tout ce que l’Etat voulait nous cacher : un paritarisme archi-fonctionnarisé, abreuvé avec l’argent du contribuable et qui, parfois même, se place carrément hors la loi.


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