La politique du pile ou face

Un coup oui, un coup non, la politique gouvernementale en matière de retraites ressemble à un jeu de hasard.

Le gouvernement gouverne à pile ou face.
Côté pile, Manuel Valls a annoncé, le 16 avril dernier, le gel des retraites jusqu’en octobre 2015 (au lieu d’octobre 2014).
Mais côté face, devant la bronca des députés socialistes, il a fait machine arrière quelques jours après en corrigeant cette annonce : finalement, les « petites retraites », inférieures à 1 200 € mensuels, seraient légèrement revalorisées…

Côté pile, le 12 septembre, Manuel Valls rectifie : finalement, dit-il, les petites retraites ne seront pas revalorisées du tout, en raison d’une inflation trop faible.
Mais côté face, il corrige quatre jours plus tard : tout bien considéré (notamment la grogne des élus socialistes), tant pis pour l’inflation, les retraités percevant moins de 1 200 € par mois percevront une « prime exceptionnelle ».
De quel montant ? Il ne le précise pas (faute sans doute de le savoir) lors de son discours de politique générale à l’Assemblée nationale, mais seulement le soir, au journal de 20 heures de TF1 : 40 € par retraité.
Avec un pin’s de Marisol Touraine en plus pour les plus sages ?

Côté pile ou côté face, les caisses, quant à elles, sont toujours aussi vides.


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