M. le Président, faites des économies !... Mais pas sur le dos des retraités !

"Monsieur le Président de la République,

Dans vos vœux 2018 aux Françaises et Français, vous nous avez interpellés : «  Le matin lorsque vous vous levez, demandez-vous ce que vous pouvez faire pour la France ! »

(...) Depuis 78 ans, après avoir obtenu un CAP et BEI d’ajusteur-machine-outil, j’ai travaillé, de 18 à 20 ans, entre 55 et 61 heures par semaine en atelier. Puis est venu le temps du service militaire qui était encore de 28 mois dont, pour ma part, 12 mois en Algérie sur le barrage électrifié algéro-tunisien, comme transmetteur. (...)

De retour en Métropole ayant, pendant mon absence, obtenu le droit de vote avec la majorité à 21 ans, je me suis intéressé à la vie politique et ai participé à toutes les élections, en votant bien sûr mais également en participant aux bureaux de vote et aux dépouillements. (...)

Au cours des 35 années (1962 à 1997) qui ont suivi mon retour à la vie civile, j’ai travaillé dans différentes sociétés dans le service après-vente, l’assistance à la vente et la vente sans jamais avoir des semaines de 35 heures. Au début, étant encore célibataire, il m’arrivait même de devoir partir le dimanche après-midi pour être sur le chantier dès le lundi matin, et cela avec un Tub Citroën de 6 mètres de long, chargé de matériel, sur toute la France, - à cette époque, pas d’autoroutes - et de revenir le samedi d’après ! (...)

Dans le domaine social, j’ai été plusieurs fois président d’association sportives et, une fois à la retraite, je me suis engagé sur une liste électorale (SE) de ma commune (4700 hab., 3000 ha. et 150 kms de routes et chemins).  De 2008 à 2014, donc de 69 à 75 ans, j’ai été adjoint au maire, avec une présence quotidienne de 7 à 8 heures, sans compter les obligations de présence le week-end !

Bien qu’y ayant droit, je n’ai pas fait valoir mes droits à la retraite d’adjoint ! Il est vrai que 400 € par an pour 6 ans de mandature, même si c’est loin de celle d’un député ou d’un sénateur pour la même période, pour un retraité ce n’est pas négligeable par les temps qui courent.

Entendons-nous bien, je ne me plains pas, mais à présent que je peux profiter un peu plus de ma retraite, que j’estime avoir bien méritée et pour laquelle je n’ai ménagé ni ma peine, ni mes cotisations, je trouve indécent que vous veniez, vous et votre gouvernement me (nous) « ponctionner » de 1,7% de CSG supplémentaire !

Avant de lancer toute une série d’augmentations fiscales, pensez à faire des économies. Arrêtez de subventionner les syndicats qui ne représentent qu’eux-mêmes, les journaux et toutes ces associations dites Loi 1901, dont les principales ressources proviennent de subventions, parfois de plusieurs ministères et à qui on ne demande aucun compte".

        

 

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